« Tu n’es pas Cambodgien, tu ne peux pas comprendre »

13 octobre 2014 at 18:14 19 commentaires

Tu n’es pas Cambodgien tu ne peux pas comprendre

Des centaines de fois. Et j’en entends d’encore plus belles lorsque j’ose donner mon avis sur le pays : « Ils faut les comprendre, ils n’ont pas le choix », « Tu n’as qu’à rentrer dans ton pays », « En fait, t’es un gros colon », « Tu es le borgne au pays des aveugles » … Nous avons tous été les cibles de petites phrases racistes assassines après avoir émis un avis sur le Royaume, son peuple, sa culture, ses habitudes et traditions. Mais alors, sommes-nous légitimes pour critiquer le Cambodge et sa société ?

Avant de poser la question de la légitimité, il est capital de se demander si nous sommes considérés comme des membres de la société khmère par les khmers ? Personnellement, je me sens citoyen du Cambodge, parce que j’y vis depuis plus de 5 ans, parce que j’y travaille, y consomme et y passe la quasi-totalité de l’année. Je songe souvent à acquérir la nationalité khmère. Mais au-delà de cette simple (mais couteuse) formalité administrative, c’est un attachement affectif. C’est le cœur qui prime. Ce n’est pas avec un passeport cambodgien que je vais impressionner à la douane. Non, c’est l’attachement profond qui me lie au Royaume. Mais je ne suis pas un membre de la société khmère parce que j’en suis constamment exclu : je suis montré du doigt à chaque coin de rue, la voisine fait déféquer ses animaux domestiques devant ma porte d’entrée, je reste « le blanc du 3e qui porte des beaux costumes », je fais rire autrui lorsque je parle sa langue, ma rue empeste l’urine (surtout vers midi, quand on approche les 43°C) et je dois fermer ma gueule ou payer (toujours payer, car l’argent c’est vraiment le but de la vie, c’est bien connu). J’occupe pourtant, et comme une majorité d’entre nous, une part active (formation, création d’emploi, redistribution des richesses, « ambassadeur » du Royaume à l’étranger …) dans le projet national khmer. Mais cela ne suffit pas. Non, je ne suis pas membre de la société khmère parce que je ne ressemble pas à un khmer et parce que je ne suis pas né ici. Le meilleur exemple reste celui du boxeur Théodore Bitcheff, né au Cambodge de parents français et de culture cambodgienne. Malgré ses victoires sur le ring sous le pseudonyme khmer de Chann Seyha, sa pratique du Kbach Kun Boran Khmer (un des plus anciens art martial cambodgien) et sa volonté de promouvoir les couleurs du drapeau cambodgien, le jeune boxeur peine encore à se faire accepter comme combattant khmer.

Donc, le blanc n’est pas un membre de la nation khmer et en aucun cas considéré comme acteur de premier plan du projet commun. Partant de ce postula, ai-je le droit de regard sur mon environnement ?

Reconnaitre l’existence d’autrui, c’est l’intégrer dans son réel. Je ne suis pas droit-de-l’hommiste mais quand même, j’en reconnais son préambule car je considère faire parti des « membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables », facteur de liberté, de justice et de paix dans le monde et surtout au Cambodge (pacte ratifié par le Kampuchéa démocratique en 1992).

Lorsque des amis, ou des amis d’amis s’installent au Cambodge, je suis toujours aussi heureux de les guider dans leurs premiers mois de découverte. Les règles de sécurités, les traditions à respecter, mais aussi surtout les codes culturels à apprécier (par exemple : le chauffeur de tuktuk qui se tripote le sexe à travers son pantalon durant une négociation ou encore la voisine sexagénaire qui crachent devant chez elle comme une ados de 15 ans juste avant de nous saluer). Et dans la majeure partie, ça marche, ma vision du pays et de l’intégration au Cambodge correspondent à la réalité. Vérifier si mes conseils sont pertinents me permet de jauger mon appréciation de la société, en permanence. Aussi, ma clientèle compte de plus en plus de Cambodgiens, alors que mes produits sont l’un des symboles de l’occident. Enfin, je ne vous cache pas que mon khmer s’améliore un peu plus tous les mois, je comprends mieux mon environnement, ses délicatesses, ses grossièretés, son sens et ses aspirations. Du coup, je me dis que j’ai le droit d’avoir mon avis, de le partager, voir même de le blogger.

Même si nous ne sommes pas des citoyens de papier, nous habitons la cité. Même si nous sommes constamment mis en marge de la société par les membres sa base, nous sommes des acteurs du projet commun, chacun à sa propre échelle. Critiquer, c’est remettre en question, faire avancer, dans un dessein d’harmonie sociale durable, en ce qui me concerne.

Alors à tous ceux qui me disent que je ne peux pas comprendre, à chaque personne qui s’exclame « Regarde le blanc » en me montrant du doigt quand je passe devant lui, à ma voisine qui me demande toujours quand est-ce que je rentre dans mon pays, aux petits raquetteurs de fin de semaine qui ne voient qu’en moi une borne de retrait pour financer sa tuyauterie, au gros frustré qui crèvent mes pneus à chaque fois que je me gare devant chez moi ou trop prêt de son morceau de trottoir, à tous ceux qui sont choqués quand je défends mon espace vital et quand je refuse de baisser les yeux, chers tous, moi aussi j’habite ici.

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  • 1. duwetoj  |  13 octobre 2014 à 18:43

    Un article vraiment sympa et … tellement vrai!

    Réponse
  • 2. loïc morin  |  13 octobre 2014 à 22:05

    Ouais, ouais ! Ce serait convaincant si vous ne portiez pas de moustache. Or vous portez une moustache.
    C’est quand même du beau ‘foutage de gueule’, cette histoire : mis à part Brahma, Shiva, Vishnou, et Vous,…. …qui porte la moustache au Cambodge?!….

    Réponse
  • 3. emeraude  |  16 octobre 2014 à 07:40

    sur que porter la moustache ne vous integre pas vraiment dans le paysage lol lol

    Réponse
  • 4. loïc morin  |  16 octobre 2014 à 11:43

    Lol

    Oui, cette moustache….
    .
    Il s’agit là, donc, d’un des derniers bastions du colonialisme à l’occidental, toujours en activité à ce jour.
    Cela symbolise évidemment, non seulement une suprématie tous azimuts, qu’on n’a pas le droit de contester, mais aussi, un évident esprit de farouche conquistador, toujours en quête de nouveaux domaines, et de nouveaux challenges à assouvir.

    .
    Mais, on peut le voir, aussi, d’une toute autre façon :
    Tout comme Charlie Chaplin ( ou le chanteur Khmer qui ressemble à Charlie Chaplin (voir la « miniature » ci-dessous, sur laquelle vous pouvez cliquer)), et aussi tout comme Walt Disney, La moustache est un ornement. .

    Cet ornement délicieux provoque le rire, ou au moins le sourire, car dans ces deux cas, il est à consonance humoristique. Cette moustache est suave, presque exotique, et est calquée sur la multiplicité de tous les parfums des divers fruits tropicaux: goyave, letchis, mangue verte, corosol, fruit du jacquier, bref tous ces multiples fruits aux saveurs tutti frutti.

    .
    Donc cette moustache, comme vous pouvez le voir, a deux facettes.
    .
    .
    On pourrait faire remarquer à Jean-Benoît qu’il porte une moustache, alors que les khmers, non…   ..mais qui est-ce qui empêche les Khmers d’en porter une, finalement? Pourquoi ce ne serait pas le contraire plutôt, et pourquoi pas une mode de la fine moustache, au Cambodge?!… Il y a bien eu la mode des vêtements coréens dernièrement, pour les jeunes. Et surtout ( mais là je n’ai pas réussi à retrouver l’article, dans mes nombreuses revues sur le Cambodge, achetées en france, mais je l’ai bien vu, et je l’ai bien lu! ), il y a eu la mode des ‘favoris’ par les cambodgiens, durant les années 90, mode qui avait été imitée sur les thaïlandais ( ou les laotiens, je ne me rappelle plus…. Mais je vais rechercher de nouveau, l’article, dans toutes mes revues ). Les ‘favoris’ c’est les poils qu’on se laisse pousser sur les tempes et les joues. ( Comme  Louis Philippe 1er , 

    par exemple). Paraît-il qu’il y a eu cette mode, au Cambodge.

    .

    .

    Et voici la ‘miniature’ du chanteur cambodgien, ressemblant à charlie  chaplin ( et avec sa moustache ) :

    .

    .

    Réponse
  • 6. Lili  |  23 octobre 2014 à 05:34

    Je ne me lasse plus de ce blog depuis que je l’ai découvert en janvier de cette année.. Durant mon dernier voyage où je tentais de trouver des réponses à mes questions.. Je les ai trouvées ;))
    Fabuleuses fenêtres sur votre expérience au cambodge!

    Réponse
  • 7. Lili  |  5 novembre 2014 à 22:56

    Et bien Jean-Benoit est ce que je fais bonne route si je pense vous avoir vu proche de la porte d’embarquement C1a à Bangkok ce lundi?

    Moi qui venait de commenter votre blog il y a moins d’un mois, je me demande si je ne vois pas des Jean-Benoit partout!!

    Réponse
  • 8. Isabelle  |  7 novembre 2014 à 12:03

    Ah, le fameux mythe du « racisme inversé » inventé par l’homme blanc. De quoi vous plaignez vous? Que les cambodgiens ne vous remercient pas de venir coloniser leur pays et d’étaler devant eux vos privilèges? Les khmers sont un peuple opprimés par les traumas, la pauvreté extrême, la corruption, le manque d’éducation et l’absence d’opportunités. Il vous sera toujours impossible de savoir ce que c’est, quand bien même vous arriveriez à parler un jour un khmer fonctionnel. Vous êtes venu en quête d’opportunités dans un pays du tiers monde. Vous ne partagez pas la même réalité, vous n’aurez jamais les mêmes aspirations qu’eux, vous serez toujours fondamentalement occidental dans votre manière d’apréhender le monde et c’est cette mentalité même qui vous pousse à croire que vous pouvez transformer la société cambodgienne à votre image pour l’améliorer (je ne doute pas de votre bonne volonté).

    Vous et les autres expatriés pourrez toute votre vie jouir d’une existence beaucoup plus confortable que la grande majorité du peuple Khmer, en partie parce que leur pauvreté vous avantage.

    Posez-vous la question, seriez-vous capable de vivre au Cambodge sans la présence d’autres expatriés pour valider votre présence, ou seriez vous honnêtement intéressés à intégrer sa culture, ses valeurs, sa misère? Est-ce que ce serait souhaitable pour vous? Vous vous dites en « retrait de la société » à cause de vos privilèges, mais seriez vous prêts à les laisser tomber. Laissez moi en douter.

    Réponse
  • 9. loïc morin  |  7 novembre 2014 à 13:36

    @ Isabelle sur 7 novembre 2014 à 12:03 :
    .
    C’est beau ce que vous dites. J’aime beaucoup!
    C’est parfait, votre analyse est bien détaillée, et presque complète.
    C’est la première fois que je vois ces idées développées, et de cette façon, tout-à-fait naturelle, alors que logiquement, ce que vous dites, tout le monde sur cette Terre devrait être déjà au courant, car c’est tellement évident. C’est logique.
    Personnellement j’ai vécu au Cambodge de 1963 à 1973, les 2 premières années c’était à Kampong Cham, et en 1963 j’avais 6 ans. Le Cambodge m’a marqué à vie, au plus profond de moi-même, je l’ai dans mon coeur, même si je suis en France, près de Paris. Je n’arrive pas à m’acclimater à Paris, et le fait de ne pas être au Cambodge me fait énormément souffrir. Mais ce n’est pas toujours facile…, et là, je ne peux pas encore retourner à mes sources! ( à kampong-cham)..
    Vous dites:
     » Posez-vous la question, seriez-vous capable de vivre au Cambodge sans la présence d’autres expatriés pour valider votre présence, ou seriez vous honnêtement intéressés à intégrer sa culture, ses valeurs, sa misère?  »
    Ma réponse à moi, serait: « Sans problème!!!.. Tout de suite, si vous voulez!!.. :)  » :)
    .
    Vous faites une remarque à Jean-Benoît. Je vais vous donner mon avis: vous avez raison de faire la remarque, c’est normal, c’est le sujet de la conversation. Mais au moins Jean-Benoît en discute, il soulève le problème, et il se pose la question. Beaucoup ne se posent pas cette question. Et aussi, et en plus, c’est un nouveau! lol! Je crois que cela fait 5 ans à peine, qu’il connaît le Cambodge. Il a déjà fait beaucoup de progrès! C’est un nouveau, un « bleu », cela me fait penser, un peu, à la bande dessinée de Lucky Luke « Le Pied-Tendre »…
    .
    Vous savez, il y a aussi d’autres réalités que vous ne connaissez peut-être pas: les occidentaux ont souffert, tout au cours de l’Histoire, beaucoup plus qu’on peut l’imaginer!. Et en plus, il faut accepter l’idée de la mondialisation.
    Les USA parlent de conquête spatiale. Comment on se fera appeler, alors? Eh bien: les Terriens, ou les « Pays-Réunis-de-la-Terre », ou quelque chose comme ça…
    On ne peut pas échapper à l’avenir, puisqu’il arrive.
    .
    Bon…Excusez-moi d’avoir mis « mon grain de sel » dans votre conversation. J’ai trouvé votre commentaire parfait, donc j’ai voulu ajouter un ou deux éléments supplémentaires. Merci. :)

    Réponse
    • 10. loïc morin  |  7 novembre 2014 à 13:42

      Ah!.. j’ai oublié de dire…:
      Ici, à Malakoff ( près de Paris ), en ce moment, il est 07 heures 45 , du matin. Et il fait 8 degrés . À Phnom-Penh il est 13 heures 45 , il fait 31 degrés, Waoou!.. :D :)

      Réponse
  • 11. Isabelle  |  13 novembre 2014 à 14:18

    Merci pour les bons mots Loïc. Je crois aussi que les échanges d’opinions divergentes sont une chose saine, tant que la discussion se fait dans l’ouverture et le respect de l’intégrité des personnes concernées.

    Pour faire suite à l’échange, je ne suis pas d’accord avec le principe actuel de la mondialisation qui se fait au détriment de peuples exploités. Ceux-ci n’ont aucune opportunité d’avancement social, puisque plongés dans la misère, ni de pouvoir de travailler et d’habiter à l’étranger puisque restreints par des politiques d’immigration discriminatoires et injustes. C’est cette mondialisation qui réduit en ce moment les ouvriers du textile cambodgiens à des conditions inhumaines, et à voir leur accession au logement et à la propriété diminuer à mesure que des intérêts étrangers s’installent chez eux.

    Bref, je crois qu’on devrait toujours demeurer critique envers ses propres privilèges, et humble, surtout lorsqu’on choisit d’intégrer une communauté. C’est pourquoi j’ai pris le temps de répondre au billet de Jean-Benoit.

    Réponse
  • 12. loïc morin  |  13 novembre 2014 à 15:42

    @ Isabelle:
    Je suis d’accord avec vous.
    Et, il y a beaucoup de problèmes à gérer, sur cette planète.
    Et, je me demande si les ‘êtres humains’, qui disent travailler pour régler des problèmes, ne font pas, au contraire, tout pour en créer.
    En tout cas, une chose est sûre, c’est presque toujours du « chacun pour soi ».
    Si les gouvernements de tous les pays pouvaient s’entendre entre eux, plutôt que de pratiquer la concurrence en permanence entre eux, tout irait mieux.
    .
    J’ai entendu parler à la radio, ici en France, il y a environ 2 semaines, une femme cambodgienne parlant français, qui était interviewée. Elle parlait des ouvrières du textile cambodgiennes qui étaient sous-payées, et complètement exploitées, et cette cambodgienne invitait donc les français de France, à boycotter ces entreprises, en n’achetant plus leurs produits.
    Mais je ne pense pas qu’elle sera écoutée…
    .
    Par ailleurs, tout n’est pas « rose », en France. Il y a peu de français qui ont le sourire. Oui, il y a de l’argent, un peu, pour s’acheter un peu ce qu’on veut… mais à quel prix!!… En région parisienne, il y a beaucoup de gens qui prennent le R.E.R. ( c’est un Métro qui va très loin, en banlieue ), et qui sont debout dedans, pendant 1 heure, pour aller travailler, et tout le monde est très très serré, dedans, et debout! Et le soir, pour revenir du travail, c’est encore 1 heure de R.E.R., dans les mêmes conditions.
    Les français expatriés au Cambodge, ne sont pas du tout représentatifs, des français de France. Ce n’est pas du tout la même chose.
    Ce ne sont pas les mêmes.
    .
    Dire que la France est un Paradis, serait une grave erreur.
    Au Cambodge il y a des avantages aussi, qu’on ne trouve pas du tout en France: la beauté des paysages, le mékong, la qualité des fruits et ils sont très nombreux, la nourriture est d’une très grande qualité, le climat est ensoleillé toute l’année…
    Et en France, il y a aussi des pauvres. Il y en a qui n’arrivent pas à payer leur facture d’électricité en fin de mois. C’est un grave problème quand c’est l’hiver.
    .
    Bref, pour les 2 pays, chacun a ses qualités et chacun a ses défauts.
    .
    Je suis très désolé, car je sais que ma réponse ne correspond pas du tout à ce que vous attendez. À mon niveau individuel, je ne peux rien faire!…
    .
    Ce n’est pas un individu qui pourra changer les choses.
    .
    :)

    Réponse
  • 13. Cam  |  27 novembre 2014 à 21:39

    Tu dis te sentir Cambodgien et pourtant ton blog donne l’impression d’une constante critique. Rien ne parait assez bien pour toi. Si tu aimes tant ce pays, pourquoi ne voit-on jamais de posts positifs et enjoués ?

    J’en viens donc à me demander ce que tu fais dans ce pays depuis 5ans autre que pour profiter de ton niveau de vie « d’homme étranger ». Soyons réalistes, toi comme la majorité des étrangers vivants au Cambodge, nous sommes en dehors des réalités de ce pays. La vie qu’on y mène est celle d’un autre monde.
    On ne peut en vouloir aux Khmer de nous considérer étranger car on y est étranger et qu’on se comporte comme des étrangers.

    Je ne te connais pas assez bien pour le certifier mais il ne me semble pas que

    -tu te réveille chaque matin à 5h et te couche le soir à 21h (pour une majorité des Cambodgiens)
    – l’argent dans ta poche et dans ta maison soit toute la réserve que tu as (pour la majorité des Cambodgiens) et que tu n’ai aucune asurance sur les biens que tu possèdes
    – tu vives au rythme des saisons à te demander si ta parcelle de riz va te récolter assez pour tenir l’année (pour la majorité des Cambodgiens)
    – tu laisserai partir ton enfant à la ville car il/elle coute trop sans pouvoir rapporter assez (comme une partie des Cambodgiens).

    Le Cambodge ce n’est pas Phnom Penh, ce ne sont pas les gens qu’on fréquente chaque jour. Les expats (dont j’ai fait partie, je l’avoue) ont tendance à l’oublier.

    Je suis contente d’avoir quitté ce beau pays assez tôt pour ne pas devenir une blasée et aigrie comme certains le deviennent malheureusement….

    Réponse
    • 14. Chea  |  16 août 2023 à 13:53

      Tout à fait d’accord avec ton commentaire!

      Réponse
  • 15. Chhuy thierry  |  9 juillet 2017 à 15:38

    Bonjour
    Je suis medecin et envisage prochainement de vivre a pp avez vous un mail svp merci?

    Réponse
  • 16. bauhaus  |  3 août 2018 à 20:32

    pour l’instant je suis en recherche du pays ou j’ai envie de vivre pour ma retraite. Mais si je choisis le Cambodge ou un autre pays, je garderai à l’esprit que quoi que je fasse je ne serais jamais un cambodgien, je resterai avant tous un français, un étranger en Asie et donc je dois aussi admettre avoir un devoir de resserve sur le pays qui accepte que je vive sur son territoire. J’admet aussi que mon statut d’étranger me donnera plus de devoir que de droit et c’est une chose que j’intègre sans aucun problème. J »ai trop constaté le résultat de l’immigration en France pour que moi même en tant que étranger en Asie accepte de me plier au règle et mentalité (même hostile) du pays d’accueil.

    Réponse
  • 17. SITA  |  14 septembre 2018 à 04:35

    Bonjour,
    Ce que vous décrivez de la société cAmbodgienne et ce que vous rencontrer ou subissez au quotidien, C’est ce que j’ai vécu moi-même, enfant en France, c’est ce que ma mère nous racontait en rentrant de son travail : moqueries, mépris, jalousie et injustices de toute sorte (volume de tâches, salaire, poste …)
    Mais il ne faut pas perdre de vue la période de guerre civile au Cambodge, dans un pays, tout juste, en voie de développement et le fossé avec un pays occidental comme la France …

    Réponse
  • 18. Johnny  |  16 novembre 2019 à 15:19

    il faut se reveiller et c est dur, n est ce pas !!
    et oui la France nous raconte des conneries depuis longtemps deja, la societe arc en ciel, le multiculturalisme, le blanco eternel raciste nazi. et j en passe…
    Cher vont payer ceux qui ont cru a ces balivernes… Exceptes les pays occidentaux, le filtre du reste du monde est bel et bien racial et dominant/domine ou force/faiblesse .
    Suivant leurs interets vous serez tantot faussement cheri tantot le bouc emissaire ou la victime sacrificielle de leur reconciliation nationale.Et bien oui le monde a peu change,
    il y a bien tjrs les sauvages et les civilises, mais l inversion accusatoire permanente de notre epoque et le mensonge absolu de nos societes font que l on fait passer les uns pour les autres.
    La verite libere, faut il encore y adherer.Nos elites n en n ont que faire, faut faire rentrer les contrats, vous etes un sacrifie parmis bcp d autres sur l autel marchand.
    Enrichissez vs, frequentez la haute, depensez et tippez sans compter, vous aurez l illusion d une societe d acceuil so friendly, smiling etc
    …mais ce n est qu une illusion, autrement dit un mensonge.

    Réponse
  • 19. Chea  |  16 août 2023 à 13:50

    Je vis également au Cambodge depuis longtemps et je suis mariée à un Khmer. Je trouve tes idées sur le Cambodge et les Cambodgiens trés arrêtées et je n’ai pas du tout ton ressenti sur la place de l’étranger au Cambodge. Parles tu bien le Khmer? As tu des amis/ famille Khmer? J’ai bien peur que tu ne connaisses pas le pays autant que tu le prétends…

    Réponse

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